La démocratie est en danger.
Les sondages le prédisaient de longue date et c’est arrivé : le Rassemblement National est très largement en tête de l’élection européenne avec 31,36 % des suffrages exprimés (contre 23,34 % lors du dernier scrutin). Avec l’apport des 5,47 % de Reconquête emmené par Marion Maréchal et des 0,93% de Philippot, l’extrême droite totalise près de 38% des suffrages.
La gauche s’est battue pour démasquer l’arnaque sociale et économique du programme de Jordan Bardella, mais elle n’a pu convaincre de se lever en masse pour s’y opposer et s’ériger contre son discours xénophobe : une ligne identitaire favorisée par toutes les propositions plus sécuritaires les unes que les autres proposées par le gouvernement et soutenues par la droite dite classique.
Le Président de la République et son gouvernement n’ont eu de cesse de se présenter comme le seul rempart à la progression du RN en enfermant le débat dans un duel mortifère.
Le résultat est cinglant. C’est une sanction politique inédite qui de surcroît à projeté le RN au plus haut. Face à cela, Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale, présentée comme « un temps de clarification indispensable ».
Pour la gauche le défi est historique. Comment faire face désormais et éviter le pire les 30 juin et 7 juillet prochains ?
Comment écrire une autre histoire que celle proposée par l’extrême droite et son cortège de xénophobies, de haines et de régressions sociales ?
Il est impératif et urgent de proposer un réel espoir en détaillant le contenu précis du programme et des objectifs du RN.
Il est indispensable que la gauche sociale, politique et anti-raciste se rassemble pour faire front.
Depuis lundi soir, un front populaire soutenu par de nombreuses organisations syndicales et associations est lancé à l’initiative des 4 principaux partis de gauche.
Le bureau de MRJ-MOI à Paris le 11 juin 2024.