Mardi 20 mai 2025, l’école primaire du 11 rue d’Argenteuil devient l’école Suzanne Spaak.
Lors d’une cérémonie très émouvante dans la cour de l’école décorée de fresques réalisées par les élèves en hommage à Suzanne Spaak.
Élèves de CM1-CM2, enseignants, directeurs d’écoles, parents d’élèves, élus, représentants de l’éducation nationale, responsables d’associations mémorielles sont présents ainsi que la famille de Suzanne.
Lucie la fille de Suzanne âgée de 98 ans, sa belle-sœur, ses enfants, petits-enfants …
Ariel Weil, Maire de Paris Centre a évoqué la vie héroïque de Suzanne et a rappelé que depuis peu les écoles primaires pouvaient recevoir le nom d’une personnalité. Ainsi une école du 3ème a été dénommée Daniel Cordier en hommage au résistant, compagnon de Jean Moulin. Une autre, dans le 4ème, a reçu le nom d’école Raphaël Esraïl résistant, rescapé de la Shoah, Président de l’Union des déportés d’Auschwitz. Le 1er arrondissement a maintenant son école Suzanne Spaak. Et dans quelques jours une école du 2eme arrondissement sera dénommée Marcelle Guillemot en hommage à cette assistante sociale, secrétaire du pasteur Paul Vergara avec qui elle organisait de nombreux sauvetages d’enfants juifs.
Ainsi, un chemin de mémoire permettra de passer d’une école à l’autre dans ces arrondissements. Un petit fils de Suzanne et son fils ont évoqué la main toujours tendue de cette femme à ceux qui avaient besoin de soutien. D’abord les réfugiés espagnols, puis les enfants juifs. Ils ont conclu que le passé n’était pas là uniquement pour être commémoré, il servait à comprendre le présent pour transformer l’avenir.
Notre amie, Laurence Patrice, adjointe à la Maire de Paris, chargée de la mémoire et du monde combattant a rendu un vibrant hommage à Suzanne Spaak qui, après avoir rejoint le MNCR, a entre autres, mené de nombreuses actions de sauvetages d’enfants juifs. Elle est arrêtée en novembre 1943, emprisonnée à Fresnes, torturée et fusillée le 12 août 1944. C’est une des rares femmes fusillées en France par les allemands.
Laurence Patrice a terminé en affirmant que l’école qui portait le nom d’une Juste permettrait d’apprendre à lire, à compter, à dire non, à choisir d’agir. La cérémonie s’est terminée par la chanson « comme toi » de JJ Goldman, remarquablement chantée par les élèves de CM1-CM2, puis par le chant des partisans.
Pour en savoir plus, voir la salle 9 de notre musée en ligne en cliquant ICI.
Références :
La lettre 37 de MJR-MOI datée d’octobre 2023. Pour la retrouver, cliquer ICI.
Le livre d’Anne Nelson « La vie héroïque de Suzanne Spaak. 1940-1944. L’audace d’une femme face à la barbarie ». Robert Laffont 2018.
