
Hommage aux combattants juifs des deux guerres mondiales
Photo Henri Zytnicki
27 mai 1943 – 27 mai 2018
75ème anniversaire de la première réunion du Conseil National de la Résistance, CNR.
Journée nationale de la Résistance, JNR, placée cette année sous le haut patronage de Monsieur Macron, Président de la République.
Mémoire des Résistants Juifs de la Main d’Oeuvre Immigrée (MRJ-MOI) , sera présente avec l’UJRE, et vous invite à participer aux différentes manifestations de cette journée importante pour la Mémoire de la Résistance et de ses acquis.
Télécharger le programme du 27 mai 2018,
INAUGURATION de LA PLACE HENRI MALBERG
Vendredi 23 Mars 2018
Comme chaque année,MRJ-MOI participe avec l’UJRE à la Journée des Associations en fête pilotée par « Yiddish sans frontière ». Cet évènement, qui réunit une trentaine d’associations de la communauté juive, se déroulera le dimanche 26 juin 2016, de 11h à 18h, dans la Mairie du 3ème arrondissement de Paris.
Cette journée s’inscrit dans le Festival des Cultures juives, un moment fort de la vie culturelle et sociale de Paris, dont le thème de cette année est « L’Audace ».
Vous pourrez venir discuter, vous informer sur nos projets, film et musée virtuel, sur les activités de l’association
Lieu : Mairie du 3e
2, rue Eugène Spuller Paris 3e
Entrée libre
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suivi d’une table ronde qui évoquera ce maquis, organisé à Vabre dans le Tarn, en 1942.
Avec Hervé Nathan, Michel Cals, écrivain Vabrais,
Ariane Bois-Heilbronn, auteur du livre « le gardien de nos frères », Roger Fichtenberg, ancien résistant et Jérémie Haddad, Président des Éclaireuses et Éclaireurs israélites de France.
memoireetmondecombattant@paris.fr
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Colloque du 12 Décembre 2014
1944 LA LIBERATION DU TERRITOIRE, LE REDEMARRAGE DE LA
REPUBLIQUE
Organisé par l’Association nationale des familles de Fusillés et Massacrés de la Résistance Française, l’association des familles des fusillés du 15 décembre à Caen, l’Amicale de Châteaubriant, Voves, Rouillé, Aincourt, l’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide et l’Association pour le Souvenir des Fusillés du Mont Valérien et de l’Ile de France
Avec le concours de la Ville de Paris
Et du Musée de la Résistance Nationale de Champigny
AUDITORIUM DE LA MAIRIE DE PARIS 5 RUE LOBAU 75004 PARIS
9H30 Présentation du colloque par Georges DUFFAU-EPSTEIN Président de l’ANFFMRF
9H45 L’année 1944 par Guy Krivopissko Conservateur du musée de la Résistance Nationale
de Champigny.
10H20 La déportation en 1944 par Thomas Fontaine historien.
11H00 Von Choltitz a-t-il sauvé Paris ? par Stefan Martens Directeur adjoint de l’Institut allemand de Paris
11H40 Les Maquis par Fabrice Grenard historien
12H30 Déjeuner libre
14H00 Les acteurs de la Libération et l’amalgame dans l’armée par Michel Pigenet historien
14H40 Les Femmes de la Libération par Christine Levisse Touze Directrice du Mémorial du Maréchal Leclerc, Musée Jean Moulin
15H20 Les Préfets et les Commissaires de la République par Charles Louis Foulon historien.
16H15 Le retour à la démocratie par Agathe Demersseman historienne
17H00 conclusion par un représentant de l’Amicale de Châteaubriant, Voves, Rouillé, Aincourt
Si vous êtes intéressés vous pouvez vous inscrire dés maintenant soit par e-mail
georgesduffau@orange.fr soit par téléphone au 0142700117.
L’inscription préalable est obligatoire pour pouvoir rentrer dans la mairie.
Notre Association mrj-moi était présente sur son stand, aux côtés de l’UJRE, pour informer sur le projet muséal, nos différentes activités pour recueillir les témoignages des résistants de FTP-MOI et des documents sur cette période. De nombreux visiteurs sont venus à notre rencontre lors de cette manifestation qui regroupait les associations juives au carreau du temple le 22 juin 2014.
DISCOURS 11 AVRIL 2014 – MONT VALERIEN
Georges Duffau-Epstein
Mesdames, Messieurs, Chers amis
Ce n’est pas sans émotion que je m’adresse à vous, ici, dans cette clairière, sous ces grands arbres, témoins silencieux du courage des fusillés du 11 avril 1944. Parmi eux il y avait mon père, Joseph Epstein (colonel Gilles dans la Résistance). Il avait 33 ans. Je suis venu ici souvent, étant enfant, avec ma mère, puis lors de nombreuses cérémonies. Enfin j’accompagne sur ce lieu de nombreux groupes d’adultes ou d’écoliers, collégiens et lycéens afin de transmettre l’histoire de ces résistants et faire connaitre les valeurs pour lesquelles ils se battus avec tant de courage. A chaque fois ma gorge se serre et je ne peux oublier que mon père a vécu, ici, ses derniers instants.
En ce 11 avril 1944, il y a 70 ans, 22 patriotes sont tombés en ce lieu. Leurs noms figurent sur le monument du souvenir que l’on doit au talent de Pascal Convert. Erigée à l’initiative de Robert Badinter, la « Cloche » comme tout le monde la nomme a pour tout décor les identités des 1008 Résistants et Otages identifiés qui ont été exécutés par les nazis dans ce fort.
Ils combattaient au sein de la Résistance. Ils avaient choisi la voie difficile du combat contre l’occupant et le gouvernement de Pétain. Ils défendaient des valeurs universelles : la liberté, le progrès social, la lutte contre tous les racismes (antisémitisme, racisme envers toutes les races, racisme envers les tsiganes, rejet des homosexuels ou des handicapés). La démocratie était leur objectif. Ils étaient très nombreux à appartenir aux Francs Tireurs et Partisans Français mais aussi à l’ensemble des autres mouvements de Résistance
Ils ont été fusillés ici et la mort n’a pas fait de différence entre eux. Quelles que soient leurs origines sociales, leurs engagements politiques (communistes, socialistes, gaullistes, sans appartenance politique), leurs engagements syndicaux, leur religion quand ils en avaient une (catholiques, protestants, juifs, musulmans), l’amour de leur pays était le plus fort. Ce pays, la France, ils y étaient nés ou ils l’avaient choisie comme terre d’accueil comme mon père, polonais de naissance. Il est d’ailleurs difficile de citer toutes les pays qui les ont vu naitre tant ils sont nombreux. Pratiquement tous les pays d’Europe sont représentés y compris l’Allemagne car des antifascistes d’origine allemandes combattaient dans la Résistance. Souvenons nous qu’un des plus jeune fusillé dans cette clairière se nommait Karl Shoonar. Il avait 17ans et son père, communiste allemand, était mort en 1938 dans un camp de concentration nazi. Pour certains le combat contre le nazisme avait débuté dans leur pays d’origine et s’était poursuivi dans les rangs des Brigades Internationales qui se battaient, contre Franco, au côté des républicains espagnols.
Ceux à qui nous rendons hommage aujourd’hui, sont tombés le 11 avril 1944. La victoire était proche mais la répression continuait à s’abattre sur la Résistance. Dans leur grande majorité ils avaient été arrêtés par la police française aux ordres du gouvernement collaborateur de Vichy. Certains avaient été jugés par des tribunaux allemands et ce sont les soldats de l’armée d’occupation qui les fusillaient.
Ils n’ont pas vu la fin du conflit, mais ce sont eux les vainqueurs. IIs se sont dressés contre la barbarie parmi les premiers, ils ont ainsi ouverts le chemin qui allait conduire à la libération après le débarquement des troupes alliées en Normandie, le 6 juin 1944.
Ces combattants de l’ombre ne se contentaient pas de la lutte, ils avaient une conscience aigue des réalités et de la nécessité de construire une perspective. Sous l’égide de Jean Moulin, représentant du général De Gaulle en territoire occupé, ils avaient su s’entendre au sein du Conseil National de la Résistance qui réunissait tous les partis politiques qui résistaient, les syndicats et les mouvements de Résistance. Ils ont uni leurs efforts pour construire la France de demain. Cet organisme, malgré les difficultés de la clandestinité, adopta un programme, révolutionnaire pour l’époque, qui fut mis en œuvre par le gouvernement dirigé par le Général de Gaulle à la Libération. Communistes, socialistes et Démocrates chrétiens ont commencé à bâtir ensemble ce qui est encore le fondement de la société dans laquelle nous vivons. N’oublions pas que la Sécurité Sociale, la Retraite par répartition, la Liberté de la Presse, le vote des femmes ont étés mis en place par ce gouvernement d’union.
Dans cette clairière je repense à l’ultime message de mon père. Dans sa dernière lettre, écrite, trois heures avant de mourir, il me disait « je tomberai courageusement mon petit Microbe chéri pour ton bonheur, le bonheur de tous les enfants et de toutes les mamans ». Et il ajoutait encore, en ultime message dans la marge : « Vive la liberté, vive la France ».
Ces simples paroles résument bien le sens de leur combat à tous.
Ils ont donné leur vie pour que nous vivions dans un pays libre et démocratique. Il est de notre devoir de continuer leur combat parce que les valeurs qu’ils défendaient sont toujours des valeurs actuelles.
Face à ceux qui veulent récrire l’histoire nous affirmons que seules ces idées nous permettront de continuer à vivre dans un pays ou règne la liberté, l’égalité et la fraternité.